Ces dernières années, le sexe hard s’est beaucoup banalisé dans le cinéma qui emprunte de plus en plus au BDSM et à ses codes. Mais le BDSM : kézako ? L’acronyme BDSM signifie :
Bondage et
Discipline,
Domination et
Soumission,
Sadisme et
Masochisme. Une relation maître-esclave librement consentie qui procure du plaisir, de la souffrance, du plaisir dans la souffrance… quand il est pratiqué dans les règles.
Dépasser les tabous
Bondage, punition, sadisme, masochisme... comptent parmi les pratiques sexuelles les plus violentes. Elles soulèvent aussi beaucoup de mystères et d’énigmes, parfois de fantasmes inavoués, avec en toile de fond, une interrogation : mais pourquoi font-ils ça ?
Non, aujourd’hui les pratiques BDSM ne font plus partie de comportements dérivés et malsains mis sur le dos d’une quelconque pathologie. Ce sont des pratiques sexuelles sortant de la norme, prenons acte. Le but ultime de la domination ? Ni l’humiliation, ni la douleur. Avant tout il s’agit de pousser la soumise ou le soumis à se révéler à elle(lui)-même, en dépassant ses tabous et ses limites. Il s’agit avant tout d’un jeu de rôle pratiqué entre adultes consentants. En réalité, le BDSM propose une approche beaucoup plus respectueuse de l’autre en tant que personne et non simple objet sexuel.
Jeux de rôles et souffrance maîtrisée
Il y a tout un folklore autour des pratiques BDSM : scénarios élaborés, jouets en métal et en cuir, déguisements sophistiqués…un équipement diversifié pour des jeux adultes avertis. Le principe reste pourtant le même à chaque situation crée : l’histoire doit raconter une relation de domination ou d’autorité. Vous en imaginerez toutes les configurations possibles : maître/esclave, docteur/malade, professeur/écolier, gardien/prisonnière, patron/secrétaire, etc…
Et la souffrance ? Là encore le glossaire peut effrayer : asphyxie érotique, cock and ball torture, ass to mouch, donkey punch, émétophilie, feeding ou gavage, flagellation, sodurètre et bien évidemment la fessée, plus ou moins puissante suivant la « bêtise » commise pour le ou la dominé(e). Les pratiques sont infinies et les limites ne sont fixées que par l’imagination des protagonistes. La douleur est belle et bien là mais cette douleur est recherchée et pousse à l’orgasme ceux qui la provoquent autant que ceux qui la reçoivent. Certains diront que l’effet est chimique : la douleur stimule une violente sécrétion d’hormones comme l’endorphine et l’adrénaline…entraînant un état de jouissance que l’on peut comprendre, ou pas.
Tout est dans le contrat
Contrat moral, contrat scellé dans l’intimité, parfois contrat écrit…les règles du « jeu » sont toujours fixées et débattues entre les partenaires avant qu’une relation BDSM soit entamée. Et les apparences sont trompeuses puisque le vrai maître du jeu est en réalité celui qui est soumis : c’est lui (ou elle) qui fixe les limites à ne pas franchir, c’est lui qui accepte ou refuse.
Être à la disposition de : un réel cadeau fait au dominant. Le don de son corps en totalité, le libre-arbitre mis de côté, plus de tabous, plus de secrets, plus un centimètre de peau qui ne sera pas exploré par le dominant.
La contrepartie ? Qui dit punition dit récompense. Le dominant doit prendre soin de sa dominée, la protéger, la flatter, la soigner, la féliciter, l’encourager, l’admirer et se plier à tous ses besoins. Les relations BDSM ingrates ? Finalement…non.