Auparavant néologisme, aujourd’hui intégré dans le dictionnaire, le mot « adulescence » n’est plus un phénomène de société mais bel et bien un élément officiel de notre belle langue française. De plus en plus employée, la contraction entre « adulte » et « adolescent » est devenue le mot-valise le plus emblématique d’une génération qui peine à entrer dans l’âge adulte. Explications.
Néologisme nécessaire
Le concept est né à la fin des années 90 et le néologisme inventé par les milieux publicitaires qui voyaient dans les adulescents une cible marketing très particulière : un public particulièrement consommateur notamment de mode, produits culturels et sorties en tout genre. On connaît tous aujourd’hui le plus célèbre des adulescents : Tanguy, qui en 2001 devient le personnage principal de la comédie française réalisée par Etienne Chatillez.
Immaturité psychosociale… On dit que l’adulescence débute vers 18 ans pour se terminer généralement vers 30/35 ans, c’est un peu le prolongement de la crise d’adolescence pour certains alors que d’autres spécialistes y voient une véritable critique sociale comme une réaction face à la violence de notre société moderne en se réfugiant dans la candeur de l’enfance.
Toute une génération
Les prémices de l’adulescence sont apparues au milieu des années 70. Chez ces adulescents là c’est l’indécision qui était très répandue : s’enfermer dans une relation de couple ? Trouver un emploi stable ? Passer des diplômes ? Faire des enfants ? Trop de choix importants à faire sur une même période vie. Quand grandir est trop lourd de responsabilités…
Aujourd’hui les adulescents de la génération Tanguy ont évolué. Les symptômes aussi. Les adulescents refusent la frustration et s’adonne à tous les plaisirs en repoussant les obligations dues à l’âge qui avance. Voyages, jeux, sorties, gastronomie, plaisirs de la table, activités sexuelles, drogues douces : ils consomment de tout et tout de suite. Retraite, carrière, épargne, famille, enfants : tout se ressemble à une attache personnelle ou professionnelle est repoussée dans leur agenda de vie. Les adulescents d’aujourd’hui ont souvent une vision paradisiaque de leur enfance, qu’ils ont idéalisée en l’associant au règne de l’enfant roi, et craignent d’en perdre les avantages en grandissant….
